Qu’est-ce qu’un an? Le temps qu’il faut à notre planète pour faire le tour du Soleil. Voilà une vraie révolution. C’est propre aux terriens. Malgré notre rythme de vie qui accélère, la vitesse de la Terre reste imperturbable, on se demande comment elle fait.
Chez moi, à la fin de chaque cycle, j’ajoute un mot, une expression ou un acronyme à une liste de mon cru. Quelques lettres suffiront à me rappeler un évènement ayant marqué l’année, de mon point de vue. Il peut s’agir d’un évènement personnel, local ou mondial, cela importe peu. Ainsi, la naissance ou la mort d’un proche aura plus d’importance qu’un peuple « libéré ».
J’ai éliminé « Printemps arabe ». Le mot révolution fut employé à tort. Faire tomber une dictature est une chose, mais laisser le pouvoir à des religieux gâche la sauce. De plus, évaluer une révolution exige des années d’observation.
Les carrés rouges? Leurs multiples manifestations et l’originalité des slogans, pancartes et déguisements m’ont plu. Il y avait de la vie. Certains parlaient d’un réveil. Hum… ça concernait l’argent, sans plus. Je suis contre le transfert des frais aux travailleurs de la classe moyenne qui paient déjà 85% de ces frais, mais ils se sont battus. Étudiant, j’aurais adhéré à leurs rangs, on veut toujours payer moins.
La commission Charbonneau? Elle s’étalera sur deux ou trois ans et je n’ai pas regardé le spectacle à la télé. L’élection de Marois? Son gouvernement est trop faible pour parler d’un revirement.
L’entrée de la Palestine à l’ONU (malgré Harper et Obama)? Le jubilé de diamant de Babeth? La tentative de meurtre sur Marois? Il y eut tant d’élections à travers le Monde. Obama, Poutine, Hollande… etc.
Je suis allé voir la liste des disparus. Interminable cette liste, désespérante. Il y a trop d’entrées pour lire les noms et encore moins leur accomplissement. Pourtant, il ne s’agissait que de gens connus! Et puis, mourir est rarement un évènement, on meurt tous. Ces personnalités furent connues pour leur œuvre et non pour leur décès. Mis à part le nom de mon père, je n’ai jamais inscrit le nom d’un disparu pour caractériser une année.
Le sport? Il y a Armstrong, cet américain hautain et provocateur à qui on a retiré médailles et championnats. Il personnifie la fausse représentation et la tricherie à un niveau rarement vu. Sept Tours de France! Il risque la prison, car il a menti au Congrès. Ailleurs, aux J.O. de Londres, je me souviens de ce gars sans jambes qui courait avec des prothèses à ressorts. C’était ridicule, autant lui installer un réacteur dans l’cul! Les records battus? Trop nombreux. La grève de la LNH? C’est particulier, joueurs et proprios qui se débattent dans une marmite remplie de fric. L’argent amplifie les défauts.
Cinéma? Littérature? Pas vu grand-chose au grand écran, je devrai cependant aller voir Lincoln et côté livres, les grand-mères se sont réfugiées dans le « soft porn » avec les 50 tons de gris et quelques autres mauvais livres du même genre. Je résume : Un bel homme intelligent et riche (il ne me manque que l’argent) fait des guiliguilis à une jeune fille aux poings liés. Ça s’est vendu par millions. Serait-ce l’éveil des sens sur le tard? C’est moins gênant d’acheter ces livres quand ils sont sur présentoirs.
Que dire des horreurs. On entend parler des horreurs se produisant aux É.-U., mais il y en a partout, à chaque moment. Des tueries, mais aussi des femmes violées qui meurent sans qu’un rapport de police ne soit rédigé. Les drames dits familiaux et innombrables, les enfants exploités, tenus ignorants ou tués pour leurs organes… etc. Choisir un fait c’est oublier les autres. Cette catégorie éclipse toutes les autres et… à chaque année. Sur ce plan, 2012 ne se distingue pas des autres années.
Il y a aussi les anecdotes et les exploits publicisés ou non. Le saut de l’homme Red Bull ayant quitté l’atmosphère grâce à son ballon gonflable, le buzz des médias sociaux, la tempête de neige du présent siècle (cette semaine!)… etc.
Qu’écririez-vous à côté de l’année 2012?
Grand-Langue